7 clés pour construire et asseoir son leadership en tant que chef de projet

Le leadership du chef de projet se distingue de différentes manières : certains sont perçus comme des gestionnaires tandis que d’autres sont reconnus comme de véritables leaders.

La différence se situe sans doute au niveau des attitudes et qualités des chefs de projets. Il ne s’agit pas de compétences techniques, car on peut être un brillant chef de projet et être un piètre leader d’équipe.

Selon le rapport Talent Gap 2021 du PMI®, il faudra chaque année 2,3 millions de nouveaux leaders de projet pour répondre à la demande mondiale de talents d'ici 2030.

Cet article vous propose 7 clés pour asseoir son leadership en tant que chef de projet.

Consultez cette vidéo pour approfondir le rôle du chef de projet et obtenir les bonnes pratiques pour gérer une équipe projet sans autorité hiérarchique :

Le leadership compte parmi les compétences managériales clés d'un chef de projet, car il lui permet d'inspirer, de motiver et de guider son équipe vers la réussite du projet.

Voici 7 clés pour asseoir son leadership en tant que chef de projet :

1. Savoir briser les dynamiques de travail contreproductives

Au cœur du cycle de vie d’un projet, la relation entre le chef de projet et son équipe est cruciale pour la dynamique de travail.

Souvent, le leader, dans une quête d’efficience et d’économie d’énergie, optera pour une approche systémique pour identifier un nouveau point d’équilibre, reflétant l'importance de cette relation.

Il cherchera à compenser les efforts pour maintenir un état d’équilibre existant fragile. 

Par exemple, s’il est dans une barque avec un collaborateur qui ne cesse de se pencher et de déséquilibrer la barque, il cherchera à se pencher du côté opposé pour maintenir "l’homéostasie" tout en raisonnant le collaborateur.

Or, cette situation est pénible et ne peut durer indéfiniment.

Le bon leader saura à quel moment adopter une approche correctrice en procédant à un « sabotage bienveillant ». 

Il se penchera lui aussi du même côté jusqu’à déséquilibrer l’embarcation. 

À ce moment, le collaborateur se rendra mieux compte du jeu dangereux auquel il se livrait et sera plus enclin à arrêter que si le leader s’était contenté indéfiniment de lui parler des risques de ce qu’il fait.

Il en est de même pour le collaborateur qui passe son temps à travailler plus sur la forme de ses PowerPoint que sur le contenu de ces derniers. 

Il faudrait arriver à lui montrer avec bienveillance qu’il se trompe dans sa démarche.

Cependant, briser cette dynamique contreproductive doit se faire avec bienveillance et en gardant en tête l’objectif d’aboutir à un nouvel équilibre plus sain et plus durable.

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2. Adapter ses interventions à son auditoire

Un chef est celui qui sait parler, mais un leader est celui qui sait écouter.

Adapter ses interventions est une technique de communication qui demande de savoir attendre le bon moment pour s’exprimer. 

C’est souvent une question de timing, particulièrement dans un contexte où les canaux de communication sont variés.

Et le leader, conscient des particularités du management hybride, sait patienter jusqu'à ce que son interlocuteur, qu'il soit en face ou derrière un écran, soit réceptif à ce qu’il a à dire avant d’intervenir.

Vous avez sûrement déjà assisté à l’une de ces réunions durant lesquelles les gens monopolisent la parole, étalant ici et là leur méconnaissance du sujet croyant être intéressant.

Le leader sait laisser la parole aux autres afin de les écouter et n’interviendra que lorsqu’il est persuadé d’apporter une valeur ajoutée.

Cette stratégie permet d’écouter les autres parler et d’apprendre des choses d’eux ou au pire d’apprendre des choses sur eux.

Elle permet aussi d’attendre que l’interlocuteur soit prêt à recevoir son message, facilitant ainsi la réception et l’adhésion de ce dernier.

3. Viser l’objectif final

Lorsqu'il s'agit de résoudre un problème, la clé réside dans l'orientation vers l'objectif final.

Cela implique de prioriser la rectification des dysfonctionnements immédiats du système concerné, plutôt que de se perdre dans l'exploration exhaustive des causes antérieures. 

Dans ce contexte, la fixation d'objectifs individuels et collectifs devient un outil stratégique : elle guide l'action vers le résultat souhaité en structurant les efforts de chacun autour de solutions concrètes.

Dans les réunions de crise, il est crucial de s'affranchir des discussions prolongées et souvent stériles sur les responsabilités, qui peuvent faire dériver l'attention de l'essentiel.

Au lieu de cela, un leader efficace mettra l'accent sur la fixation d'objectifs individuels et collectifs pour orienter résolument la dynamique du groupe vers l'élaboration et l'implémentation de solutions.

Cette approche, centrée sur la fixation d'objectifs en vue de l'atteinte de l'objectif final, favorise une culture de l'équifinalité au sein de l'équipe.

Peu importe la diversité des moyens envisagés, tant que ceux-ci convergent vers le résultat attendu. 

Cependant, il est entendu que la définition d'objectifs n'exclut pas la nécessité de comprendre les racines du problème.

Une réflexion approfondie sur les causes est indispensable pour élaborer des mesures préventives et éviter la répétition des erreurs, mais elle doit s'effectuer dans une dynamique proactive, qui place la réalisation des objectifs au premier plan de toute initiative de résolution.

4. Savoir se montrer résilient

Le rôle de chef de projet est parfois ingrat, car il nécessite des décisions difficiles et pas toujours acceptables par toutes les parties qui ne connaissent pas vraiment les options du chef de projet.

Il est extrêmement rare qu’un projet soit un long fleuve tranquille.

C'est dans ces moments que la capacité à gérer les alertes devient primordiale.

Or, c’est quand les choses ne vont pas comme souhaité que le chef de projet doit garder à l’esprit que son attitude est observée et qu’elle influe sur tous les membres de l’équipe.

Le chef de projet ne peut donc baisser les bras ou se laisser aller à des commentaires pessimistes.

Étant la force constructive qui, brique après brique, aide son équipe projet à progresser vers des solutions satisfaisantes, il doit toujours se montrer constructif dans son approche.

Enfin, il doit savoir que la réussite d’un projet est un marathon et qu’en ce sens, il doit se préparer aux difficultés, savoir ménager ses forces et trouver et impulser le bon rythme à son équipe.

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5. Inspirer par son enthousiasme

Le rôle d’un chef de projet est également de créer un climat de confiance au sein de son équipe. 

Son leadership devra l’amener sur ce point à travailler, à démontrer sa confiance en son équipe, en ces membres et en leur capacité à réussir ensemble le projet.

Un leader devra avoir cette aptitude à faire confiance et à déléguer efficacement, bien qu’il puisse être tentant pour lui de ne plutôt pas faire confiance. 

Le secret des grands leaders, c’est d’insuffler cette confiance avec un tel enthousiasme que personne ne voudrait les décevoir.

Transmettre son enthousiasme signifie d’un autre côté de prioriser les commentaires positifs plutôt que les dénigrements. 

Vous devez transmettre votre foi en l’avenir.

6. Conditionner ses conseils

Le fait de conditionner ses conseils permet de valoriser ses conseils, mais aussi de s’assurer qu’ils seront suivis. 

Le leader ne donne de conseil que si on le lui demande. 

De plus, il pose une condition avant de donner son conseil.

Par exemple : « si je te donne mon conseil, est-ce que tu t’engages à l’appliquer dans les 24 heures ? »

7. Communiquer efficacement une vision claire

Être un bon leader, c’est enfin avoir cette capacité à décliner clairement sa vision et les objectifs de sa mission aux membres de son équipe. 

Concision et précision demeurent les maîtres-mots au cours de cet exercice.

Le leader doit veiller à avoir une vision très claire du projet et à intégrer toutes les composantes sur les aspects financiers, techniques, métiers, humains, stratégiques, etc. 

Ensuite, bien qu’il comprenne dans les détails les objectifs du projet, il doit savoir les synthétiser pour les restituer aux membres de l’équipe.

Conclusion

En conclusion, les clés du leadership en gestion de projet s’articulent autour de la capacité à instaurer un climat de confiance, à adopter une communication efficace et à inspirer son équipe.

Le chef de projet, véritable pilier central, doit savoir manier l’art de la bienveillance constructive pour défaire les dynamiques contreproductives, tout en orientant son équipe vers l’atteinte des objectifs fixés. 

L’adaptation continue à son auditoire et la résilience face aux inévitables défis permettent de maintenir le cap vers le succès.

Ce leadership, à la fois dynamique et réfléchi, est un vecteur d’enthousiasme qui, partagé avec l'équipe, devient une source d’énergie positive, condition sine qua non pour transformer les difficultés en opportunités et les objectifs en réalisations.

Le leader en gestion de projet est ainsi celui qui, par sa vision, son écoute et sa capacité à valoriser et conseiller ses collaborateurs, les mène vers la réussite collective, en assurant la pérennité et l'excellence des résultats.

Mohammed

A propos de l'auteur

Fondateur et CEO de Brainit Consulting Ltd, cabinet spécialisé en Management de Projet et éditeur du site Blog Gestion de Projet.
À travers ce site, je partage mes connaissances et expériences dans le domaine de la Gestion de Projet.

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