Modèle en cascade (Waterfall) : Définition et étapes de gestion de projet

Le modèle en cascade, considéré comme l'un des piliers du développement de projets, demeure une approche largement adoptée dans de nombreux secteurs. Son application s'étend à une diversité de projets, allant du développement logiciel à la gestion de projets d'ingénierie. 

Dans cet article, nous explorerons les avantages et les inconvénients du cycle en cascade, ses étapes fondamentales, et comment il peut être adapté à travers la méthode mixte. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment le modèle en cascade peut être un atout précieux, mais aussi ses défis.

Modèle en cascade, qu’est-ce que c’est ?

Ecoutez le podcast ci-après pour avoir un retour d'expérience sur l'utilisation des deux méthodes : cascades vs agile dans les projets IT :

Le modèle en cascade, connu sous le nom de Waterfall en anglais, est une approche linéaire et séquentielle des différentes phases et activités d'un projet nécessaires à la livraison du ou des livrables.. 

Cette méthode, souvent associée à la gestion de projet en cascade, implique une progression étape par étape, où chaque phase de gestion de projet doit être complétée avant de passer à la suivante :

Modèle en cascade

Il a été présenté pour la première fois par Herbert D. Benington en 1956 lors d'un Symposium sur les méthodes de programmation avancées.

La méthode en cascade est plus particulièrement utilisée aujourd'hui pour les projets dont la réalisation de chaque étape dépend de l’étape précédente. Et particulièrement dans la construction.

Il est en effet indispensable d’avoir construit les fondations d’une maison avant de pouvoir commencer la construction des murs.

Et le toit ne sera fabriqué que sur des murs solides.

Ainsi de suite.

Pour les projets IT, la méthode Agile est souvent plus adaptée car elle permet de travailler en parallèle sur plusieurs aspects et délivrer des résultats partiels plus rapidement.

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Etapes du modèle Waterfall 

Le modèle Waterfall comporte 6  étapes :

1) Définition des besoins 

L'expression des besoins est cruciale pour établir une base solide pour le projet. 

Elle implique de recueillir et de documenter en détail les attentes et exigences des parties prenantes et des utilisateurs. 

Ce processus, qui peut inclure des entretiens et des questionnaires, permet de comprendre les besoins spécifiques et de les intégrer dans la planification du projet. 

L'expression des besoins est dynamique, pouvant être mise à jour tout au long du projet pour s'adapter aux changements et évolutions.

Elle guide la conception et la mise en œuvre du projet, en fournissant des orientations claires et précises.

2) Analyse des besoins

Dans cette phase, il est crucial de prendre en compte les contraintes de gestion de projet pour orienter notre analyse. 

On va maintenant examiner toutes les possibilités, en tenant compte de ces contraintes :

  • Écarter toute solution ne correspondant pas aux exigences et aux contraintes de gestion de projet identifiées.
  • Affiner la sélection en considérant comment chaque option s'aligne avec ces contraintes.
  • Détailler les options, en mettant l'accent sur la manière dont elles répondent ou s'adaptent aux contraintes de gestion de projet.
  • Préparer toutes les informations nécessaires, en tenant compte des contraintes de gestion de projet, pour l’étape suivante.

3) Conception du projet

Avant de passer à la rédaction de la charte de projet, cette phase est dédiée à l'élaboration d'une vision globale de l'initiative, sans entrer dans les détails techniques ou opérationnels.

La phase de conception ne se limite pas à la simple planification ; elle est essentielle pour aligner les visions et attentes des différentes parties prenantes. 

L'usage d'outils visuels dans cette étape établit une fondation solide et partagée pour le projet.

4) Réalisation du projet

Cette phase, marquée par le développement de prototypes ou de versions bêta, intègre également les contraintes de gestion de projet dans une collaboration intense entre les différentes équipes.

Cela permet d'incorporer les retours des tests préliminaires dans le développement continu du projet.

Elle met l'accent sur l'adaptation agile du projet aux retours et aux découvertes faites pendant les tests, assurant ainsi que le produit final ou le résultat du projet soit de la plus haute qualité et réponde au mieux aux besoins des utilisateurs, tout en respectant les contraintes de gestion de projet.

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5) Contrôle et validation

La phase de contrôle et validation en gestion de projet implique un suivi continu et une évaluation analytique des méthodes et résultats par rapport aux objectifs. 

Cette étape permet d'identifier et de corriger les écarts

Enfin, la clôture du projet marque la fin du cycle de vie du projet, avec un rapport final sur la réussite globale à présenter au sponsor.

6) Mise en service

La phase de mise en service comprend la préparation de la documentation finale et le transfert des connaissances, essentiels pour une transition fluide vers l'exploitation normale.

Elle vise également à préparer toutes les parties prenantes au changement, assurant ainsi leur préparation et leur adaptation au nouveau système ou processus.

Cette phase implique également l'évaluation de l'impact du projet sur l'organisation et ses clients, garantissant ainsi une transition en douceur et efficace vers la nouvelle phase d'exploitation ou de maintenance.

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La méthode Stage-Gate

La méthode Stage-Gate, était initialement conçue pour le lancement de nouveaux produits mais a depuis été adaptée à divers projets.

Elle comprend cinq phases :

  • L'évaluation pour définir le périmètre et évaluer la pertinence sur le marché
  • La création d'un Business Case, incluant les besoins des parties prenantes et la planification du projet
  • Le développement du produit et les premiers tests avec les clients
  • La phase de test et de validation pour confirmer les hypothèses de lancement
  • La phase de lancement final.

Entre chaque phase se trouvent des "portes" ou points de contrôle pour la qualité, où sont évalués l'état du projet, les coûts, les délais, les risques, le contrôle de qualité et l'implication des équipes. 

Cette méthode permet de corriger certaines erreurs en décidant de revenir à l’étape précédente si cela est nécessaire pour le bien du projet.

Dans ce cas, le modèle sera celui-ci :

On ne peut évidemment pas revenir à l’étape précédente après la mise en service : le mal serait irréversible.

C’est pourquoi les bonnes décisions à chaque étape sont nécessaires au succès du projet.

La méthode mixte (hybride)

Avant de me faire étriper par mes collègues chefs de projets informatiques qui ne jurent que par la méthode Agile, il me faut parler de mon expérience.

Si la méthode en cascade s’applique à de nombreux projets, ce n’est pas la panacée universelle.

La méthode Agile a une grande communauté d’adeptes :

  • Elle s’applique parfaitement aux développements informatiques
  • Elle est de plus en plus utilisée dans les projets de transformations de l’entreprise
  • Beaucoup de Start-ups ont une organisation agile.

Mais en fait, elle non plus n’est pas la panacée universelle.

C’est pourquoi de plus en plus de projets ont des approches mixtes :

  • Une partie en cascade : Permettant de bien détailler les besoins et de planifier à long terme
  • Une partie Agile : Pour l’exécution d’une partie ou de tous les livrables en fonction du type de projet

Cette approche mixte étant développée sur mesure pour un projet ou un portefolio de projet, il est difficile de la décrire en détail dans cet article.

Un(e) bon(ne) chef de projet, à mon avis, doit maîtriser ces deux notions afin d’appliquer à son projet le meilleur des deux mondes et délivrer la qualité attendue dans les meilleurs délais.

Mais soyez rassurés : cela vient tout à fait naturellement avec l’expérience.

Conclusion

La méthode en cascade est une approche séquentielle et linéaire permettant de résoudre un problème, de délivrer un projet ou un nouveau produit.

La plupart des méthodes que l’on apprend lors de certifications du type PMP, Prince, ITIL etc… sont des méthodes en cascades.

Si ces méthodes s’appliquent à presque tous les projets, de nouvelles méthodes ont vu le jour dans les entreprises, développées par de gros acteurs du secteur logiciel.

Agile SCRUM par exemple permet une approche plus souple du développement de produits ou logiciels en délivrant des parties de solution plus rapidement, sans attendre la livraison et la mise en service d’un produit clés en mains.

Il y a des adeptes et des communautés défendant bec et ongles leurs méthodes.

Je pense personnellement que la vérité est probablement dans une approche mixte, en profitant du meilleur de l’une et des qualités de l’autre.

Essayez et faites-nous part de vos expériences !

Daniel

A propos de l'auteur

J'aime échanger, apprendre en permanence mais aussi partager mes expériences. Je suis certifié PMP depuis pas mal d'années, et j'ai mené à bien de nombreux projets majeurs. J'ai aussi accompagné de nombreux collègues jusqu'à la certification.

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